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christelle.rajramanan[at]univ-lille[POINT]fr (French)Programme
10h-12h30 :
Présentation du séminaire et des interventions de la journée (Christelle DORMOY-RAJRAMANAN, MCF en sociologie, INSPÉ de Lille HdF/Université de Lille, RECIFES-CIREL, CRESPPA-CSU).
- Cédric FLUCKIGER, PU en didactique de l'informatique, Université de Lille, THÉODILE-CIREL, « Inégalités numériques : quels enseignements d'une culture numérique pour tous ? » :
Face aux inégalités numériques, les politiques publiques ont longtemps mis l'accent sur les problématiques d'équipement des écoles ou des élèves. L'intérêt s'est plus récemment déplacé vers les conditions d'enseignement d'une culture numérique nécessaire y compris aux usages les plus répandus. Cette communication proposera de faire le point sur les recherches portant sur les inégalités numériques, les compétences techniques des jeunes et en tirera, du point de vue de la didactique de l'informatique, des conséquences en termes d'enseignement d'éléments de culture numérique et de savoirs informatiques.
Discussion lancée par Dominique PASQUIER, DR émérite en sociologie, CERLIS et CEMS/IMM
- Julien NETTER, MCF en sciences de l’éducation et de la formation, INSPÉ de Créteil/UPEC, CIRCEFT-ESCOL, « Quelques pistes pour une formation préparant les enseignants à la classe à distance » :
La communication, appuyée sur les premiers résultats du GTnum PLEIADES (analyses d'observations de classes virtuelles et d'entretiens avec des enseignants du premier degré en Seine-Saint-Denis), vise à mettre en exergue quelques aspects de la classe à distance susceptibles d'expliquer l'accroissement des inégalités constatées dans les petites classes du primaire à l'issue du confinement du printemps 2020. Il sera alors possible d'engager une réflexion sur les pratiques qui leurs sont liées et sur les orientations de formation qui permettraient d'entamer un travail sur ces pratiques avec les enseignants.
Discussion lancée par Cédric FLUCKIGER, PU en didactique de l'informatique, Université de Lille, THÉODILE-CIREL
14h-16h30 :
- Laure SOCHALA, professeure des écoles, doctorante RECIFES-CIREL, « Des politiques aux pratiques numériques en école primaire. Comment l’usage d’outils numériques en classe impacte les interactions différenciées et interroge la pertinence des formations des enseignants dans le domaine ? »
Les progrès en matière de lutte contre le creusement des inégalités scolaires constatés par les évaluations nationales et internationales (CNESCO, 2016 ; DEPP, 2019) étaient attendus notamment de l’essor des nouvelles technologies et des investissements réalisés en matière d’équipements numériques des écoles, mais les recherches réalisées à ce sujet révèlent pour beaucoup des écueils et illusions en la matière, présentant de réelles opportunités parfois manquées (Bernard & Fluckiger, 2019 ; Heutte, 2008).
Ceci nous pousse à vouloir mieux comprendre comment ces outils numériques à disposition des enseignants peuvent devenir des ressources ou des contraintes pour la réussite de tous les élèves. Cet effort s’inscrit dans la volonté d’analyse des stratégies, conscientes ou non, mises en place par les enseignants. Pour tenter d’y contribuer par notre recherche doctorale, nous tiendrons compte du rôle fondamental des interactions sociales et pédagogiques au sein de la classe (Goffman, 1988 ; Sirota, 1988) ainsi que du poids de la formation des enseignants sur leurs pratiques numériques.
Notre étude vise, par le biais d’observations et d’entretiens réalisés avec les enseignants, à repérer l’organisation des activités et les interactions dans la classe puis d’identifier et d’associer la part prise par le recours aux outils numériques pour gérer l’hétérogénéité de la classe et les difficultés des élèves. Les premiers constats tendent à montrer que les traitements différentiels dont les élèves sont susceptibles de faire l’objet en temps normal s’appauvrissent lorsque le numérique est intégré à une tâche. Influencés par l’illusion d’un travail autonome, les enseignants se reposent sur ces outils numériques et réduisent leurs interactions avec leurs élèves, diminuant de ce fait de possibles étayages précieux pour leurs élèves les plus en difficulté.
Ces observations éclairent également l’impact des représentations qu’ont les enseignants sur le numérique et les formations insuffisantes qu’ils ont à ce sujet (Bruillard, 2017 ; Cour des comptes, 2019). Entretenant l’évidence du développement des TICE en école primaire, ces formations initiales et continues semblent se limiter au seul registre de la maîtrise technologique sans pour autant suffisamment outiller les enseignants dans leur gestion des différences entre les élèves au sein de contextes d’exercice variés.
Discussion lancée par Christophe JOIGNEAUX, PU en sciences de l’éducation et de la formation, INSPÉ de Créteil/UPEC, CIRCEFT-ESCOL.
- Judith BARNA, Maître de conférences en langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes, Université de Lille/INSPÉ HdF, RECIFES-CIREL, « Mutation des pratiques enseignantes par la force des choses ? » :
Cette communication a pour but de présenter une recherche en cours sur la transformation des pratiques enseignantes induite par la COVID. Cette pandémie impose le recours à diverses formes d’enseignement à distance modifiant considérablement les dispositifs de formations existants. À partir d’une enquête initiale menée en mai 2020 auprès des enseignants de l’INSPE Hauts de France, nous allons examiner la façon dont les politiques publiques, dans leurs déclinaisons locales, répondent aux besoins des enseignant.e.s dans le contexte particulier de la Covid.
Discussion lancée par Stephan MIERZEJEWSKI, MCF en sciences de l’éducation et de la formation, INSPÉ de Lille HdF/Université de Lille, RECIFES-CIREL.
Responsables scientifiques du séminaire FELIS : Sylvain Broccolichi, Christelle Dormoy-Rajramanan, Christophe Joigneaux, Stéphan Mierzejewski et Abdelkarim Zaid.
Contact : cette adresse e-mail
Séance suivante le 21 avril 2021, 10h-12h30 et 14h-16h30, « Les vulnérabilités en contextes scolaires et de formation » (à confirmer)
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