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pierre.schneider[at]univ-artois[POINT]frL’époque d’Auguste représente, pour l’historien et archéologue britannique Andrew Wallace-Hadrill, une « révolution culturelle ». La fin des guerres civiles voit se mettre en place une nouvelle identité romaine, dont la « consumer revolution » est l’un des fondements majeurs. Établissant des parallèles avec l’Europe de l’époque moderne et les controverses de la « querelle du luxe » du XVIIIe siècle, l’historien décrit et analyse l’essor considérable dans la demande et la consommation d’objets « de luxe » qui caractérise cette époque. Cette révolution du goût et de la consommation, propre à Rome et à l’Italie romaine, repose sur une permanente recherche de la nouveauté et sollicite sans relâche la créativité de tous les acteurs de la production. Et ce sont les mondes « orientaux » (et l’Inde tout particulièrement) qui ont été pour Rome de grands pourvoyeurs de ces matières, fragrances et objets aussi nouveaux que désirables.
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