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gilles.chantraine[at]univ-lille[POINT]frCe projet émergent pluridisciplinaire (droit, anthropologie, sociologie, criminologie) prend pour objet l’analyse la lutte contre la « radicalisation » et « l’extrémisme violent » au fonctionnement des systèmes pénaux et pénitentiaires, sur le plan des pratiques, expériences, expertises, transferts et jugements, et ce selon une approche transnationale et comparée. La notion même de radicalisation fera l’objet d’une déconstruction (elle constitue moins une réalité intrinsèque qu’une catégorie de l’action publique) et sera replacée dans le cadre plus général de la gestion de « l’extrémisme violent » : il s’agit notamment d’analyser et de comprendre comment la gestion des détenus dits « radicalisés » emprunte, ou pas, à la gestion plus ancienne d’autres détenus considérés « dangereux », ou « à risques », ceux-ci pouvant se réclamer eux-mêmes d’un engagement politique (ou pas), et comment elle remodèle la prise en charge de ces publics.
