Dans la perspective de la transition énergétique et de sa double dimension de baisse de dépendance vis-à-vis des énergies fossiles et de réduction des émissions de gaz à effet de serre, il est nécessaire de repenser les façons de produire et de consommer l’énergie. Les énergies alternatives que sont le vent, le soleil, la force de la houle et des marées, la géothermie, le biogaz et quelques autres encore possèdent le gros avantage d’être renouvelables, et, pour la plupart d’entre elles, pas ou faiblement émettrices de CO2. Aussi pourrait-on croire que le consensus social autour de leur développement est facile à trouver, que les gouvernements et les instances décentralisées de pouvoir ne rencontrent que peu de difficultés pour encourager et soutenir leur montée en puissance, que leurs arguments sont facilement reçus. Pourtant, lorsque l’on suit de près les débats et controverses qui accompagnent les expérimentations sur le terrain, on constate que ce n’est pas le cas.
L’objectif des journées d’études proposées s’inscrit donc dans l’exploration par les sciences humaines et sociales des rapports parfois difficiles entre science et société, des résistances face aux innovations techniques. En ayant recours à des intervenants de plusieurs disciplines, il s’agira d’explorer les facteurs historiques (Jarrige, 2014), culturels (Douglas et Wildavski, 1982), sociaux et psychologiques (Chauvin et Hermand, 2006 ; Sjöberg, 2000 Slovic, 1980 ; etc.) de ces résistances sociales face aux nouvelles technologies de production et de stockage d’énergies. Notamment lorsque, changeant d’échelle, on passe de la phase l’expérimentation à celle de la production et de la distribution à grande échelle.
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