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La crise économique de 2008 a précipité la macroéconomie dans une phase réflexive dont elle n'est pas encore sortie. L'organisation par le FMI d'une série de conférences sur le thème « Rethinking Macro Policy », la dernière, en 2014, étant intitulée« Progress or Confusion », en est une bonne illustration. Alors que les macroéconomistes s'interrogent sur le moyen de dépasser les limites des modèles DSGE qui s'étaient imposés dans les années 1990, ce projet propose d'analyser les ressorts des mutations passées de la discipline. L'objectif est de dégager une grille de lecture des révolutions scientifiques dans le champ de la macroéconomie, de leurs conditions d'émergence et de développement, en comparant trois épisodes historiques: révolution keynésienne, lucasienne et nouvelle synthèse néoclassique. Cette grille pourrait alors être utilisée pour analyser la situation actuelle de la macroéconomie et pour s'interroger sur son potentiel d'évolution. Un enjeu majeur du projet est de fédérer des chercheurs ayant un intérêt commun pour l'histoire de la macroéconomie ou la volonté de développer une réflexion critique sur les pratiques de cette discipline. Il s'agit aussi de nourrir la réflexion de ce groupe en voie de constitution en tissant des liens avec les historiens et les philosophes des sciences ou les linguistes susceptible d'éclairer cet objet sous un jour nouveau.
Le séminaire et les journées d’étude s’insère dans un projet de recherche pluridisciplinaire et international qui a été déposé dans le cadre de l’appel à projet « projets exploratoires premier soutien interdisciplinaires/internationaux » (PEPS) de l’Université de Lille. Un enjeu majeur du projet, au-delà de ses objectifs scientifiques est de fédérer des chercheurs présents sur Lille et ayant un intérêt commun pour l’histoire de la macroéconomie ou la volonté de développer une réflexion critique sur les pratiques de cette discipline. Il s’agit aussi de nourrir la réflexion de ce groupe en voie de constitution en tissant des liens avec les historiens et les philosophes des sciences ou les linguistes susceptible d’éclairer notre objet sous un jour nouveau.
Sur le fond, le projet est motivé par l’état de crise intellectuel dans lequel la crise économique de 2008 à plongé la macroéconomie. Les évènements des dernières années ont en effet précipité cette branche de la science économique dans une phase réflexive dont elle n’est pas encore sortie. L’organisation par le FMI d’une série de conférences sur le thème « Rethinking Macro Policy » (la dernière, en 2014, était intitulée «Progress or Confusion») en est une bonne illustration. Alors que les macroéconomistes s’interrogent sur le moyen de dépasser les limites des modèles DSGE qui s’étaient imposés dans les années 1990, notre projet propose d’analyser les ressorts des mutations passées de la discipline. Réfléchir aux développements passés de la macroéconomie nous semble en effet une manière féconde d’aborder la question de son potentiel d’évolution.
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