Mieux saisir les inégalités socio-économiques face à la transition environnementale pour concilier démarches individuelles et collectives

Le projet s’inscrit dans le programme scientifique « Anticipations » du projet scientifique quinquennal 2020-2024 de la MESHS. Il entend contribuer à  l’adaptation des modes de vie au contexte de bouleversements écologiques caractéristiques de l’anthropocène. L’accélération et l’intensification des atteintes à l’environnement a atteint un tel niveau que 6 des 9 limites planétaires sont aujourd’hui dépassées. La nécessité d’un renouvellement des liens  que l’humain entretient avec son environnement devient pressante et cette rupture avec la distinction millénaire entre nature et culture fait figure d’horizon. Devant ce tableau inquiétant, la réponse consiste pour certains à développer des outils et instruments promouvant la transition écologique et des nouvelles dynamiques de mobilisation collective. La médiatisation d’outils de « sensibilisation » aux enjeux climatiques, tels que la Fresque du Climat, a encouragé la diffusion d’un savoir technique sur les dérèglements climatiques. Mais il n’existe pas réellement d’évaluation de l’impact de ces outils sur les comportements des personnes formées. Surtout, la croissance des outils pédagogiques se heurte à des obstacles sociaux et économiques dès lors que les curricula s’en tiennent à un cadrage individuel, au lieu d’en éclairer les dimensions sociologiques qui permettraient un dialogue collectif (Dubuisson-
Quellier, 2016 ; Sahakian et Dobigny, 2019). Ce dialogue semble pourtant essentiel pour mettre en lumière les dynamiques inégalitaires en termes de capacité d’action climatique. Ainsi, le projet se positionne comme un laboratoire de production d’outils pédagogiques sur l’environnement, donnant
une place à part entière aux sciences humaines et sociales. La présence de l’association Virage Energie, agréée pour la jeunesse et l’éducation  populaire, permettra d’opérationnaliser cette volonté de vulgariser la recherche.